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Le Guide de la Distribution de produits bio en Occitanie et Nouvelle-Aquitaine

INTERBIO Nouvelle-Aquitaine et INTERBIO Occitanie se sont associés pour publier ce guide destiné aux entreprises de transformation, aux coopératives et aux producteurs bio de leurs deux régions. Bien plus qu’une simple présentation des principaux distributeurs implantés en Occitanie et en Nouvelle-Aquitaine, ce guide précise également les méthodes de référencement de chacun, afin de faciliter les partenariats commerciaux entre les acteurs de la filière bio. Cette première édition recense les réseaux bio spécialisés, les grossistes bio régionaux, les distributeurs de la GMS généralistes, ainsi que les acteurs du e-commerce. Chaque fiche présente les informations suivantes de manière synthétique :

– La présentation du réseau, de l’entreprise et de ses spécificités ;
– La qualification de l’offre ;
– L’organisation logistique du réseau ;
– Le référencement : parcours de référencement, cahier des charges … ;
– Les contacts.

Ce guide comprend aussi des informations sur le panorama de la distribution des produits bio en France et les tendances de marché, ainsi qu’une fiche thématique sur le vrac

Parmi les pistes de recherche d’autonomie alimentaire et donc de résilience, le séchage du foin en grange est une voie pour les fermes du piémont pyrénéen travaillant avec des prairies naturelles. Cette technique permet de réaliser des stocks de fourrage dans des fenêtres météo plus courtes, de faucher un peu plus précocement et d’avoir un foin plus nutritif, permettant de réduire les achats d’aliments concentrés. Ce changement de pratiques n’est pas sans impact sur le cortège floristique des prairies naturelles.

Le réseau Pâtur’Ajuste a organisé ses 10 ans cet automne avec l’appui local de Bio Ariège Garonne. Ces 10 ans ont eu la forme de trois journées consécutives de transfert et de diffusion de connaissances et de pratiques innovantes à destination des éleveurs et des techniciens qui les accompagnent. Ces journées ont rassemblé 69 éleveur·euse·s ainsi que 25 technicien·ne·s. Plus de 55% des participants sont venus de l’ex région Midi-Pyrénées. Pour les autres, ils ont traversé les quatre coins de la France (Cotentin, Drôme, Finistère, Gard, Isère, Loire, Maine-et-Loire, etc.). Les échanges ont eu lieu en salle et lors de la visite de 4 fermes d’adhérents à Bio Ariège-Garonne.

Cette vidéo reprend un des témoignages du colloque de l’ABC intitulé  » L’avenir de l’agriculture est-il dans la polyculture-élevage? » organisé par les Bios du Gers en 2022.

 

Guillaume MARTIN est directeur de recherche à INRAE, au sein de l’UMR AGIR (Agroécologie, Innovation, Territoires). Il mène des recherches en agronomie systémique au service de la transition agroécologique des exploitations d’élevage herbager et de polyculture élevage. Il est également depuis peu installé en polycultures dans le Gers et compte parmi les adhérents des Bios du Gers.

 

Clémentine Meunier réalise sa thèse sur la réintroduction de l’élevage dans les fermes et territoires de cultures dans le Gers et l’Ile de France. Sa thèse est financée par l’INRAe et la Région Occitanie et elle est encadrée par Guillaume Martin et Julie Ryschawy. Au cours de sa première année de doctorat, Clémentine a enquêté une vingtaine d’agriculteurs gersois et franciliens afin d’analyser leurs motivations à réintroduire de l’élevage dans leur système et identifier leurs trajectoires.

Au programme :

  • Spécialisation contre polyculture élevage ?

L’intensification de l’agriculture et la spécialisation des fermes et des territoires ont généré de lourds impacts environnementaux. Les systèmes intégrant cultures et élevage figurent parmi les réponses à apporter. Après un fort déclin au cours des dernières décennies, ils sont aujourd’hui marginaux en France et en Europe. Pourtant, des agriculteurs voguent à contre-courant et réintègrent de l’élevage dans les fermes et territoires de cultures. Cette reconnexion peut prendre différentes formes, principalement l’introduction d’un nouvel atelier sur la ferme, la mise en place de coordinations locales entre céréalier(s) et éleveur(s), ou l’installation de bergers itinérants valorisant surfaces agricoles et communales.

  • Réintégrer l’élevage : pourquoi faire ?

Les motivations qui amènent ces agriculteurs à réintégrer de l’élevage sont nombreuses : fourniture de services écosystémiques (fertilité des sols, gestion de l’enherbement, etc.) ; limitation des pollutions (recyclage des éléments minéraux, substitution broyage-pâturage, etc.) ; inscription dans un modèle agricole qui a du sens (agroécologie, autonomie, etc.) et qui répond à des aspirations personnelles (transmission, lien à l’animal, etc.) ; renforcement de l’ancrage territorial (solidarité et dynamiques collectives, rapport au consommateur, etc.) ; entretien du paysage ; amélioration et stabilisation du revenu ; traçabilité accrue de la production. Nombre de ces motivations font écho aux bénéfices avérés de l’intégration culture-élevage rapportés dans la littérature scientifique.

  • Comment faire ?

Réintégrer de l’élevage c’est plus que réintégrer des animaux, c’est aussi réintégrer la prairie et les légumineuses pérennes, produire et gérer du fumier et restaurer de la circularité à l’échelle de la ferme. Différents modèles existent : des partenariats avec des éleveurs, des bergers ou en achetant un troupeau soit même. Un premier exemple : un agriculteur qui possède 500 ha avec hauts de coteaux peu productifs, surtout intégré dans des circuits longs, et producteur d’électricité avec des panneaux photovoltaïques. Il décide de convertir ses hauts de coteaux en bio pour toucher les primes PAC et les sème en luzerne. Il ne souhaitait pas particulièrement avec des animaux sur la ferme, il décide donc de mettre à disposition ses terres pour un éleveur. Un deuxième exemple : un viticulteur qui commence à chercher des bergers pour gérer l’enherbement inter-rang lors de son passage en bio. En 2021, il rencontre une bergère itinérante qui vient pâturer dans les vignes. Séduit par le système, il décide d’intégrer un troupeau ovin permanent d’une cinquantaine de tête qu’il valorise en vente directe.

  • Qu’en attendre ?

Pâturage des couverts: Plus de N disponible et moins de limaces !
Pas un effet forcément sur le tassement du sol !
Part de carbone lignifiée pas forcément perdue.
Le déprimage des céréales est positif si bien effectué (tallage car après rendements impactés) car améliore également le côté sanitaire.
Performance économique se rapproche voire s’améliore pour la polyculture-élevage (à voir avec le coût de l’énergie… avec le paiement pour service environnemental cela pourrait inverser la tendance économique !!

  • Quelles difficultés anticiper ?

Malgré tous ces avantages, réintégrer de l’élevage s’avère compliqué en territoires de cultures. L’ultra-spécialisation des filières de production et du secteur para-agricole (conseil, enseignement, recherche en particulier) impose aux agriculteurs de se créer un nouveau réseau parfois hors de leurs territoires et de trouver ou créer des débouchés. Le manque d’aides PAC spécifiques, la difficulté à trouver de la main d’œuvre polyvalente qualifiée, le marché agricole globalisé encourageant l’agrandissement et les économies d’échelles davantage que la mixité de production, et la complexité logistique et organisationnelle liée à la gestion des éventuels partenariats entre céréaliers et éleveurs représentent des obstacles supplémentaires à franchir.