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Compte-rendu du voyage d’étude organisé par les Bio du Lot, les 12 et 13 septembre 2024 dans le cadre d’un projet d’échanges AB/ACS.Les agriculteur.rice.s ont visité deux fermes du Lot et Garonne et 2 fermes du Gers en Agriculture Biologique engagées dans la conservation des sols.

Objectif : Découvrir des systèmes qui tendent vers l’ABC et s’inspirer de pratiques d’autres territoires et agriculteurs

Le pain fait partie intégrante du menu des cantines. Pourtant, c’est souvent un produit industriel aux origines parfois lointaines et qui fait l’objet d’énormément de gaspillage. Or, dans l’Aude, nous avons la chance d’avoir une belle production de blé, farine et pain Bio. Axel Wurtz, qui travaille sur les céréales dans l’association des paysans Bio de l’Aude, nous explique l’intérêt d’introduire du pain bio local et artisanal dans les cantines audoises et comment faire pour atteindre cet objectif.

Le Guide de la Distribution de produits bio en Occitanie et Nouvelle-Aquitaine

INTERBIO Nouvelle-Aquitaine et INTERBIO Occitanie se sont associés pour publier ce guide destiné aux entreprises de transformation, aux coopératives et aux producteurs bio de leurs deux régions. Bien plus qu’une simple présentation des principaux distributeurs implantés en Occitanie et en Nouvelle-Aquitaine, ce guide précise également les méthodes de référencement de chacun, afin de faciliter les partenariats commerciaux entre les acteurs de la filière bio. Cette première édition recense les réseaux bio spécialisés, les grossistes bio régionaux, les distributeurs de la GMS généralistes, ainsi que les acteurs du e-commerce. Chaque fiche présente les informations suivantes de manière synthétique :

– La présentation du réseau, de l’entreprise et de ses spécificités ;
– La qualification de l’offre ;
– L’organisation logistique du réseau ;
– Le référencement : parcours de référencement, cahier des charges … ;
– Les contacts.

Ce guide comprend aussi des informations sur le panorama de la distribution des produits bio en France et les tendances de marché, ainsi qu’une fiche thématique sur le vrac

Vidéo de la table ronde intitulée « Quel avenir pour la polyculture élevage dans le Gers« , qui a eu lieu lors du colloque de l’ABC sur « L’avenir de l’agriculture est-il dans la polyculture-élevage? » organisé par les Bios du Gers en 2022.

Intervenants :

  • Loïc LABIDALLE, animateur élevage aux Bios du Gers
  • Clémentine MEUNIER, doctorante sur la réintroduction de l’élevage à l’INRAe
  • Andreas ROTH, éleveur et administrateur des Bios du Gers
  • Pierre PUJOS, polyculteur-éleveur

Questions posées:

  • Est-il rentable d’introduire un atelier animal sur la ferme ? Quid des ateliers de monogastriques (porcs, volailles, pondeuses) ?
  • Est-ce que l’élevage aujourd’hui est viable sans les aides ?
  • Y’a-t-il un marché pour une viande de qualité ? Comment le marché évolue ? Presque un magasin bio par jour a fermé en 2022. Question de concurrence ?
  • Quelles sont les débouchées en restauration collective ?
  • Comment évolue le temps de travail en introduisant de l’élevage ?
  • Qu’est ce qui coute cher dans l’installation en élevage ?
  • Quelle est la priorité pour développer ou re-développer la polyculture élevage sur le territoire ?

Cette vidéo reprend un des témoignages du colloque de l’ABC intitulé  » L’avenir de l’agriculture est-il dans la polyculture-élevage? » organisé par les Bios du Gers en 2022.

Andreas ROTH est un éleveur bovin allaitant dans le Gers (32) et membre du Conseil d’Administration des Bios du Gers. Il propose une autre approche de l’élevage sur le Domaine de Curé, à Panjas.

 

Résumé : Andreas s’est installé en 2002 sur 30ha, avec un élevage de porcs gascons et quelques bovins. Au début, il ne travaillait pas la terre, il s’occupait seulement de l’élevage. Les terres étaient en mauvais état car abandonnées depuis plus de 15 ans. Les boulbènes qui se salissent très vite, d’où le choix du porc gascon qui « nettoient » radicalement les parcelles. Andreas constate vite qu’il y a une forte interaction possible entre les animaux et les terres cultivées. Cependant la mise en pratique est compliquée avec les porcs : les clôtures sont obligatoires et difficiles à mettre en place. Il décide donc d’abandonner les porcs au profit des bovins. En plein air intégral, les animaux deviennent très sauvages et assez vifs. Il opte donc pour un changement de race, la Galway, toute petite vache assez calme, d’origine anglaise et très poilue (permet d’affronter les conditions climatiques rudes). Le rendement de carcasse est inférieur aux blondes, mais les coûts de production aussi. Une fois de plus, la maitrise des couts de production est la clé de voute d’un système autonome et résilient.

Cette vidéo reprend un des témoignages du colloque de l’ABC intitulé « L’avenir de l’agriculture est-il dans la polyculture-élevage? » organisé par les Bios du Gers en 2022.

Pierre Pujos est polyculteur éleveur dans le Gers (32). Il a introduit en 2019 un troupeau ovin dans une ferme céréalière bio de 210 ha de SAU majoritairement en coteaux argilo-calcaires secs.

Résumé : Pierre s’est installé en 1998 sur 210 ha en grandes cultures. Pour ne pas avoir de sol « mort », il a tout de suite mis en place une couverture du sol, un moindre travail du sol, un peu de semis direct. Aucun engrais n’a été apporté sur la ferme depuis 2004. Mais au bout de 20 ans environ, malgré toutes les bonnes pratiques mises en place, les rendements plafonnent, voire baissent. C’est le déclenchement d’une réflexion sur l’introduction de l’élevage. Il fait aussi le calcul que l’atelier culture n’est pas toujours rémunérateur, avec des cultures d’été qui sont déficitaire 4 années sur 5 et des cultures d’hiver 1 année sur 2. Il installe un berger sans terre en plein air et pâture intégral, avec l’objectif qu’il s’occupe de l’atelier élevage entièrement tandis que Pierre reste sur l’atelier cultures. Aujourd’hui, les parcelles en herbe ne produisent toujours pas beaucoup mais elles ne coutent rien (et rapportent des aides plus intéressantes, l’ICHN). Pour Pierre, le troupeau est un outil agronomique. Céréalier avant tout, il cherche à mettre de l’élevage « au service » des céréales. Il fait principalement des cultures pour l’homme et utilise les surfaces restantes pour ses animaux. Environ 30% de la surface est destinée aux animaux, sur les parcelles historiquement moins productives. Ce système s’appuie aussi sur des surfaces extérieures à la ferme. Il pâture notamment 44ha de pruniers voisins sur un système d’entraide. De plus, le troupeau transhume dans les Pyrénées l’été. La particularité de Pierre est qu’il effectue sa transhumance à pied ! 3 semaines de voyage, découpé en petites étapes de 12km, avec des cycles de 3 jours de marche et 1 jour d’arrêt. En montagne, les animaux sont confiés à des bergers. Un petit lot reste dans le Gers : réforme et moutons en croissance (engraissement des moutons, pas des agneaux). Les brebis sont très adaptées aux milieux secs si la surface est suffisante (et avec race rustique : tarasconnaise). Le troupeau créé des échanges avec les voisins qui lui proposent régulièrement des surfaces pâturables.