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Les défis posés par le parasitisme sont complexes en estive. En effet, des troupeaux aux historiques sanitaires différents s’y retrouvent mélangés et sont confrontés à un milieu exigeant où les soins sont difficiles. De plus, plusieurs études ont démontré un impact négatif des traitements antiparasitaires sur les écosystèmes d’altitude. Ce contexte amène à réfléchir sur la stratégie sanitaire à adopter en collectif : quand choisir d’effectuer un traitement ? Sur quels animaux, à quel moment, avec quelles molécules et quels arrières-effets à la descente d’estive ? Pour les pâtres, comment établir une méthode de suivi en accord avec l’ensemble des éleveurs ?

Le réseau Pâtur’Ajuste a organisé ses 10 ans cet automne avec l’appui local de Bio Ariège Garonne. Ces 10 ans ont eu la forme de trois journées consécutives de transfert et de diffusion de connaissances et de pratiques innovantes à destination des éleveurs et des techniciens qui les accompagnent. Ces journées ont rassemblé 69 éleveur·euse·s ainsi que 25 technicien·ne·s. Plus de 55% des participants sont venus de l’ex région Midi-Pyrénées. Pour les autres, ils ont traversé les quatre coins de la France (Cotentin, Drôme, Finistère, Gard, Isère, Loire, Maine-et-Loire, etc.). Les échanges ont eu lieu en salle et lors de la visite de 4 fermes d’adhérents à Bio Ariège-Garonne.

Cette vidéo reprend un des témoignages du colloque de l’ABC intitulé  » L’avenir de l’agriculture est-il dans la polyculture-élevage? » organisé par les Bios du Gers en 2022.

Andreas ROTH est un éleveur bovin allaitant dans le Gers (32) et membre du Conseil d’Administration des Bios du Gers. Il propose une autre approche de l’élevage sur le Domaine de Curé, à Panjas.

 

Résumé : Andreas s’est installé en 2002 sur 30ha, avec un élevage de porcs gascons et quelques bovins. Au début, il ne travaillait pas la terre, il s’occupait seulement de l’élevage. Les terres étaient en mauvais état car abandonnées depuis plus de 15 ans. Les boulbènes qui se salissent très vite, d’où le choix du porc gascon qui « nettoient » radicalement les parcelles. Andreas constate vite qu’il y a une forte interaction possible entre les animaux et les terres cultivées. Cependant la mise en pratique est compliquée avec les porcs : les clôtures sont obligatoires et difficiles à mettre en place. Il décide donc d’abandonner les porcs au profit des bovins. En plein air intégral, les animaux deviennent très sauvages et assez vifs. Il opte donc pour un changement de race, la Galway, toute petite vache assez calme, d’origine anglaise et très poilue (permet d’affronter les conditions climatiques rudes). Le rendement de carcasse est inférieur aux blondes, mais les coûts de production aussi. Une fois de plus, la maitrise des couts de production est la clé de voute d’un système autonome et résilient.

Depuis fin 2016, Bio 46 accompagne un groupe d’éleveurs dans la mise en place d’essais de mélanges prairiaux à flore variée : 7 parcelles ont été implantées chez 5 éleveurs et suivies de 2017 à 2020, en partenariat avec l’INRA de Toulouse. Ce projet participe à l’élaboration de l’outil en ligne libre d’accès Capflor®, outil d’aide à la décision qui visera à préconiser des mélanges prairiaux pour vos parcelles selon plusieurs critères.

Depuis fin 2016, Bio 46 accompagne un groupe d’éleveurs dans la mise en place d’essais de mélanges prairiaux à flore variée : 7 parcelles ont été implantées chez 5 éleveurs et suivies de 2017 à 2020, en partenariat avec l’INRA de Toulouse. Ce projet participe à l’élaboration de l’outil en ligne libre d’accès Capflor®, outil d’aide à la décision qui visera à préconiser des mélanges prairiaux pour vos parcelles selon plusieurs critères.