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Cette vidéo reprend un des témoignages du colloque de l’ABC intitulé  » L’avenir de l’agriculture est-il dans la polyculture-élevage? » organisé par les Bios du Gers en 2022.

Felix Noblia a de nombreuses casquettes en tant qu’agriculteur, expérimentateur, maire de sa commune Bergouey-Viellenave (Pyrénées-Atlantiques). Sur sa ferme, il travaille 150 ha de SAU, principalement en prairie pâturées par 60 vaches Angus et Blonde d’Aquitaine selon la méthode du pâturage tournant dynamique. Pour Félix, installé depuis 2010 sur la ferme de son oncle, le dilemme se résume ainsi : « En utilisant des pesticides, on tue des humains ; en travaillant le sol, on tue l’humanité. » Découvrez dans son témoignage comment les complémentarités entre cultures et élevage lui permettent de tendre vers un système en ABC.

Résumé : Quand Félix s’est installé il y a 15 ans au Pays Basque, il y avait déjà un troupeau de Blondes d’Aquitaine qui passaient 6 mois dehors, 6 mois dedans, nourris au maïs ensilage et des « sols défoncés ». Le pH était descendu jusqu’à 4, ils étaient en bout de course. La question s’est donc posée tout de suite à l’installation, comment relancer la vie du sol pour avoir un avenir, une carrière d’agriculteur sur cette exploitation ? Dès 2011 il passe en ACs. Le système fonctionne bien mais en 2016, malgré des doses toujours plus réduites, il en a marre du pulvé et décide de sauter le pas de la bio. C’est aussi le moment où il change le troupeau pour des Angus. Avoir de l’élevage, être en bio, ce sont des atouts pour régénérer ses sols mais encore faut-il bien les gérer. L’enjeu de couverture permanente des sols est essentiel et le surpâturage un risque de désertification important. Il met donc en place un système de pâturage tournant dynamique qui fait toute la différence. Le temps de rotation est de 60 jours et le taux de chargement de 80 UGB/ha, ce qui lui permet de mieux gérer l’herbe, de stocker du carbone, de favoriser les champignons. La diversité, la diversification, c’est ce qui fait la force d’un système en ABC. Cela implique aussi du travail, plus de bras et de cerveaux pour gérer tout ça. Chez Félix, il y a quelques cochons pour valoriser les déchets, ainsi que du maraichage en plus des cultures. La présence de l’élevage autorise beaucoup de flexibilité sur l’atelier grandes cultures. Il fait des associations de blé et féverole et selon la réussite, le climat, le marché, il le donne au troupeau, au sol ou à la coopé. Les charges sont maitrisées, toute la fumure vient de la ferme, les seules charges restantes sont de la mécanisation. En ABC, on reste minimaliste sur le travail du sol. Pas de labour ou d’intervention occasionnant des grosses dépenses. Le temps de travail est aussi optimisé, le troupeau est donc déplacé une fois par jour seulement.

Terr’eau Bio est un programme régional de rencontres professionnelles gratuites pour tous les agriculteurs, sur diverses filières et divers sujets technico-économiques, qui se déroulent principalement sur des fermes bio d’Occitanie.L’Apaba organise ces rencontres sur le département de l’Aveyron. Le 16 octobre 2018, une rencontre Terr’eau Bio a été l’occasion de réunir les participants autour du sujet des engrais verts en maraîchage biologique, sur les jardins du Moulin à la Rouquette. Avec l’intervention de Laurent WELSCH, maraîcher et arboriculteur AB L’Apaba est l’association de promotion de l’agriculture biologique en Aveyron. Plus d’informations sur https://www.aveyron-bio.fr/

Suite à l’expérimentation sur melon en 2020, l’objectif de cette étude est d’expérimenter une culture
d’aubergine greffée en non travail du sol (Tunnel 4) en comparaison avec un tunnel travaillé (Tunnel
3). L’aubergine a été choisie par sa durée de culture (6 à 7 mois) et son exigence en éléments nutritifs
par rapport au melon qui avait un cycle plus court.

Pour la 3ième année consécutive, l’objectif de cet essai sera de comparer l’itinéraire technique d’un
tunnel de salade type batavia et feuille de chêne en non-travail du sol avec un tunnel en travail du
sol.
Le tunnel non travaillé de l’essai (T4) n’a plus été travaillé depuis décembre 2018 (voir autres
comptes rendus sur le site de Bio Occitanie/filière maraîchage pour l’historique du tunnel).