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La Communauté de Communes du Pays de Mirepoix (CCPM) poursuit un objectif de résilience alimentaire pour son territoire et a mis plusieurs actions en oeuvre dans le cadre du label « Projet Alimentaire Territorial ». C’est dans ce contexte qu’elle a acheté une ferme de 22 hectares qui regroupe un chantier d’insertion, un espace réservé à l’installation de trois maraîchers, et un Espace Test Agricole.
Un Espace Test Agricole est un dispositif innovant permettant à des porteurs de projet de tester la viabilité et vivabilité de leur projet agricole en situation réelle, sur une période définie avant une installation définitive.

C’est dans ce cadre que la Communauté de Communes du Pays de Mirepoix a confié à Bio Ariège-Garonne la réalisation d’une étude des débouchés demi-gros en légumes biologiques afin d’aider les couvés dans leur recherche de commercialisation.

Comment accompagner les maraîchers et maraîchères bios dans l’amélioration de la fertilité de leurs sols, selon leurs différentes problématiques de terrain ?

La thématique de la fertilité des sols est un point clé pour la conduite d’un système maraîcher réussi en Agriculture Biologique. L’interdiction d’utiliser des engrais de synthèse pousse les maraîchers et maraîchères à nourrir leurs cultures au moyen d’autres solutions, telles que l’enrichissement des sols en matières organiques, afin qu’ils puissent ensuite restituer les éléments nutritifs aux plantes.
Un nombre croissant de maraîchers et maraîchères engagés en bio font de la fertilité des sols la clé de voûte de leur système de production. Mais tous et toutes ne démarrent pas du même niveau, car les sols sont des milieux très variés, dont les propriétés peuvent beaucoup différer selon leurs  caractéristiques.
Depuis le début de l’année 2022, un groupe DEPHY FERME constitué de douze fermes maraîchères bios s’est engagé à tester de nouvelles pratiques agroécologiques sur les départements d’Ariège et de Haute-Garonne autour de différentes thématiques, dont la fertilité des sols. Ce groupe est encadrée par l’animatrice technique de l’association Bio Ariège-Garonne, qui s’occupe de l’accompagnement collectif et individuel de chaque membre du groupe.

La punaise verte, Nezara viridula, cause d’importants dégâts sur plusieurs cultures estivales: aubergines, tomates, poivrons, etc. Les producteurs d’aubergines sont particulièrement impactés car cette punaise pique les boutons floraux et les apex, ce qui impacte très négativement le rendement.

En AB, les solutions disponibles sont limitées: les filets insect-proof semblent bien fonctionner mais représentent un investissement conséquent et les traitements insecticides ne sont pas homologués contre les punaises.

La lutte biologique grâce à des parasitoïdes oophages semble prometteuse mais cette technique est très coûteuse à mettre en œuvre et les taux de parasitisme sont souvent décevants. Plusieurs études ont montré que les plantes relais, en fournissant un habitat et des ressources aux parasitoïdes, permettent d’augmenter significativement la durée de vie de ces auxiliaires et l’efficacité de parasitisme.

Nous avons étudié l’effet de plantes relais (sarrasin) sur l’efficacité de la lutte biologique et les résultats sont prometteurs…