2024 - Magazine Pratiques techniques innovantes en élevage (APABA - Les Bios de L'Aveyron)
Le magazine présente les résultats d’une campagne de bilans carbone menée par Solagro en partenariat avec l’ADEME sur des élevages bio de l’AVeyron.
Le magazine présente les résultats d’une campagne de bilans carbone menée par Solagro en partenariat avec l’ADEME sur des élevages bio de l’AVeyron.
En 2023 s’est tenu le 13ème Colloque de l’Agriculture Biologique de Conservation organisé par les Bios du Gers. Une journée d’ouverture, d’échanges et de témoignages pour phosphorer ensemble sur les systèmes innovants, résilients et autonomes qui construisent l’agriculture de demain.
En quelques années seulement, la question du carbone est devenue une question de société. En agriculture également, les questions liées au carbone, souvent accompagnées de réflexions autour du changement climatique, infusent et prennent de l’ampleur. L’agriculture est désignée comme à la fois un contributeur majeur aux émissions de gaz à effet de serre et comme un puits potentiel de carbone. De nombreux acteurs se sont mobilisés pour faire valoir ce potentiel stockage de carbone contre une rémunération supplémentaire pour l’agriculteur. Alors que le stockage du carbone dans les sols a été jusqu’ici plutôt considéré comme un « co-bénéfice » de pratiques agroécologiques, certains voudraient aujourd’hui en faire un objectif à part entière de la production agricole. Cette vision a-t-elle sa place dans le contexte actuel et pour des systèmes en agriculture biologique ?
Ce document est une synthèse des interventions de cette 13ème édition du colloque de l’ABC, avec :
Le Guide de la Distribution de produits bio en Occitanie et Nouvelle-Aquitaine
INTERBIO Nouvelle-Aquitaine et INTERBIO Occitanie se sont associés pour publier ce guide destiné aux entreprises de transformation, aux coopératives et aux producteurs bio de leurs deux régions. Bien plus qu’une simple présentation des principaux distributeurs implantés en Occitanie et en Nouvelle-Aquitaine, ce guide précise également les méthodes de référencement de chacun, afin de faciliter les partenariats commerciaux entre les acteurs de la filière bio. Cette première édition recense les réseaux bio spécialisés, les grossistes bio régionaux, les distributeurs de la GMS généralistes, ainsi que les acteurs du e-commerce. Chaque fiche présente les informations suivantes de manière synthétique :
– La présentation du réseau, de l’entreprise et de ses spécificités ;
– La qualification de l’offre ;
– L’organisation logistique du réseau ;
– Le référencement : parcours de référencement, cahier des charges … ;
– Les contacts.
Ce guide comprend aussi des informations sur le panorama de la distribution des produits bio en France et les tendances de marché, ainsi qu’une fiche thématique sur le vrac
Réalisé par les Points Info Bio des Chambres d’Agriculture et de Bio Occitanie, le guide propose 6 fiches utiles aux agriculteurs, aux porteurs de projet, aux conseillers et acteurs du développement agricole. Elles sont également disponibles auprès des Animateurs PIB de vos territoires (retrouvez ici vos contacts de vos Points Infos Bio)
Quels semences et plants utiliser en agriculture biologique?
Les végétaux cultivés en AB doivent provenir de semences ou de matériels
de reproduction des végétaux (MRV) issus de plantes mères ou parentales
produites :
La démarche administrative de la Conversion
La période de conversion correspond à la phase de transition entre l’agriculture conventionnelle et la possibilité de commercialiser ses produits sous l’appellation “agriculture biologique”.
Dès le départ, l’agriculteur applique les règles du cahier des charges de l’AB mais ne peut pas valoriser ses productions au prix du marché bio.
La conversion est une période délicate, à la fois techniquement (apprentissage de nouvelles pratiques) et économiquement. C’est pourquoi des aides sont attribuées durant cette période.
En effet, ce n’est pas une période transitoire où les producteurs sont autorisés à avoir des pratiques mixtes, à la fois
conventionnelles et biologiques ! Elle ne prend pas en compte d’éventuelles phases précédentes durant lesquelles l’agriculteur aurait adopté des techniques alternatives proches de l’agrobiologie. Il s’agit d’un changement total des pratiques pour respecter le cahier des charges européen de l’AB.
Pour être commercialisé comme issu de l’agriculture biologique, tout produit
doit avoir été contrôlé et certifié par un organisme de contrôle (OC) indépendant
agréé par l’Etat. Ce contrôle concerne tous les opérateurs qui produisent,
préparent, stockent, importent, exportent ou commercialisent des produits AB.
Produire en agriculture biologique, c’est :
Les producteurs engagés en agriculture biologique sont tenus de respecter la réglementation européenne
BIO, modifiée depuis le 30 mai 2018, et constituée de 2 types de textes :
C’est un système global de gestion agricole et de production alimentaire qui allie les
meilleures pratiques environnementales, la préservation des ressources naturelles,
l’application de normes élevées en matière de bien‐être animal et une méthode de
production respectant la préférence des consommateurs à l’égard des produits obtenus.
Règlement (UE) 2018/848.
L’agriculture biologique est un mode de production
agricole qui n’utilise pas de produits chimiques de synthèse ”
Les plantes doivent être essentiellement nourries par l’écosystème du sol.
La production végétale biologique implique le recours à des pratiques culturales
variées et une utilisation limitée d’engrais et d’amendements.
La production animale est liée au sol, les effluents d’élevage étant utilisés
comme engrais pour la production végétale.
Les initiatives analysées font ressortir des facteurs favorables et limitants à l’émergence et au développement des actions de résilience alimentaire, comme la coordination d’acteurs diversifiés, la mobilisation prépondérante de ressources relationnelles et numériques existantes, la complexité administrative entre les différents champs de compétences des collectivités ou encore les rapports concurrentiels dans les logiques d’approvisionnement.
Nous avons ainsi pu identifier des axes importants de progression pour renforcer la résilience alimentaire des territoires, enjeu ô combien stratégique dans les temps actuels :
« Nous espérons que ces enseignements permettront d’inspirer et de faciliter le travail d’autres acteurs pour renforcer la résilience alimentaire dans les territoires, explique Marie-Stéphane Maradeix, Déléguée générale de la Fondation Daniel et Nina Carasso. « Nous souhaitons aussi qu’ils participent à la transformation agroécologique et alimentaire, plus que jamais nécessaire pour se préparer aux enjeux d’aujourd’hui et de demain. »
Ce webinaire fait suite au Carnet Résilience qui met en lumière les enseignements de cinq projets de capitalisation soutenus par La Fondation Daniel et Nina Carasso dans le cadre d’un appel à projets sur la résilience des systèmes alimentaires pendant la crise du Covid-19. Le projet SATRO (2021-2022) – Vulnérabilités agricoles et résiliences post Covid 19 des Systèmes Alimentaires Territoriaux en Occitanie porté par Bio Occitanie et la FR Civam Occitanie fait partie des 5 projets soutenus.
Fiche récapitulative pour la conversion en agriculture biologique en viticulture.
Vidéo de la table ronde intitulée « Quel avenir pour la polyculture élevage dans le Gers« , qui a eu lieu lors du colloque de l’ABC sur « L’avenir de l’agriculture est-il dans la polyculture-élevage? » organisé par les Bios du Gers en 2022.
Intervenants :
Questions posées:
Cette vidéo reprend un des témoignages du colloque de l’ABC intitulé » L’avenir de l’agriculture est-il dans la polyculture-élevage? » organisé par les Bios du Gers en 2022.
Andreas ROTH est un éleveur bovin allaitant dans le Gers (32) et membre du Conseil d’Administration des Bios du Gers. Il propose une autre approche de l’élevage sur le Domaine de Curé, à Panjas.
Résumé : Andreas s’est installé en 2002 sur 30ha, avec un élevage de porcs gascons et quelques bovins. Au début, il ne travaillait pas la terre, il s’occupait seulement de l’élevage. Les terres étaient en mauvais état car abandonnées depuis plus de 15 ans. Les boulbènes qui se salissent très vite, d’où le choix du porc gascon qui « nettoient » radicalement les parcelles. Andreas constate vite qu’il y a une forte interaction possible entre les animaux et les terres cultivées. Cependant la mise en pratique est compliquée avec les porcs : les clôtures sont obligatoires et difficiles à mettre en place. Il décide donc d’abandonner les porcs au profit des bovins. En plein air intégral, les animaux deviennent très sauvages et assez vifs. Il opte donc pour un changement de race, la Galway, toute petite vache assez calme, d’origine anglaise et très poilue (permet d’affronter les conditions climatiques rudes). Le rendement de carcasse est inférieur aux blondes, mais les coûts de production aussi. Une fois de plus, la maitrise des couts de production est la clé de voute d’un système autonome et résilient.
Cette vidéo reprend un des témoignages du colloque de l’ABC intitulé « L’avenir de l’agriculture est-il dans la polyculture-élevage? » organisé par les Bios du Gers en 2022.
Pierre Pujos est polyculteur éleveur dans le Gers (32). Il a introduit en 2019 un troupeau ovin dans une ferme céréalière bio de 210 ha de SAU majoritairement en coteaux argilo-calcaires secs.
Résumé : Pierre s’est installé en 1998 sur 210 ha en grandes cultures. Pour ne pas avoir de sol « mort », il a tout de suite mis en place une couverture du sol, un moindre travail du sol, un peu de semis direct. Aucun engrais n’a été apporté sur la ferme depuis 2004. Mais au bout de 20 ans environ, malgré toutes les bonnes pratiques mises en place, les rendements plafonnent, voire baissent. C’est le déclenchement d’une réflexion sur l’introduction de l’élevage. Il fait aussi le calcul que l’atelier culture n’est pas toujours rémunérateur, avec des cultures d’été qui sont déficitaire 4 années sur 5 et des cultures d’hiver 1 année sur 2. Il installe un berger sans terre en plein air et pâture intégral, avec l’objectif qu’il s’occupe de l’atelier élevage entièrement tandis que Pierre reste sur l’atelier cultures. Aujourd’hui, les parcelles en herbe ne produisent toujours pas beaucoup mais elles ne coutent rien (et rapportent des aides plus intéressantes, l’ICHN). Pour Pierre, le troupeau est un outil agronomique. Céréalier avant tout, il cherche à mettre de l’élevage « au service » des céréales. Il fait principalement des cultures pour l’homme et utilise les surfaces restantes pour ses animaux. Environ 30% de la surface est destinée aux animaux, sur les parcelles historiquement moins productives. Ce système s’appuie aussi sur des surfaces extérieures à la ferme. Il pâture notamment 44ha de pruniers voisins sur un système d’entraide. De plus, le troupeau transhume dans les Pyrénées l’été. La particularité de Pierre est qu’il effectue sa transhumance à pied ! 3 semaines de voyage, découpé en petites étapes de 12km, avec des cycles de 3 jours de marche et 1 jour d’arrêt. En montagne, les animaux sont confiés à des bergers. Un petit lot reste dans le Gers : réforme et moutons en croissance (engraissement des moutons, pas des agneaux). Les brebis sont très adaptées aux milieux secs si la surface est suffisante (et avec race rustique : tarasconnaise). Le troupeau créé des échanges avec les voisins qui lui proposent régulièrement des surfaces pâturables.