Centre de Ressources Documentaires Bio Occitanie

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Comment accompagner les maraîchers et maraîchères bios dans l’amélioration de la fertilité de leurs sols, selon leurs différentes problématiques de terrain ?

La thématique de la fertilité des sols est un point clé pour la conduite d’un système maraîcher réussi en Agriculture Biologique. L’interdiction d’utiliser des engrais de synthèse pousse les maraîchers et maraîchères à nourrir leurs cultures au moyen d’autres solutions, telles que l’enrichissement des sols en matières organiques, afin qu’ils puissent ensuite restituer les éléments nutritifs aux plantes.
Un nombre croissant de maraîchers et maraîchères engagés en bio font de la fertilité des sols la clé de voûte de leur système de production. Mais tous et toutes ne démarrent pas du même niveau, car les sols sont des milieux très variés, dont les propriétés peuvent beaucoup différer selon leurs caractéristiques.
Depuis le début de l’année 2022, un groupe DEPHY FERME constitué de douze fermes maraîchères bios s’est engagé à tester de nouvelles pratiques agroécologiques sur les départements d’Ariège et de Haute-Garonne autour de différentes thématiques, dont la fertilité des sols. Ce groupe est encadrée par l’animatrice technique de l’association Bio Ariège-Garonne, qui s’occupe de l’accompagnement collectif et individuel de chaque membre du groupe.

Ces rapports reprennent les résultats de 4 années d’expérimentations menées par le CREABio sur l’évaluation de populations anciennes de blé tendre.
Les essais menés par le CREABio ont été composés de deux parties :
 Un essai analytique à blocs à 3 répétitions conduit en station d’expérimentation au
domaine de la Hourre à Auch dans le Gers dans lequel sont des populations actuellement cultivées en Occitanie
 Un suivi de parcelles d’un réseau de producteurs situé dans le Gers les Hautes-Pyrénées et la Haute-Garonne qui est animé par les Bios du Gers et le GAB65

Les rapports d’essais présentent les évaluations variétales qui ont été réalisées sur blé tendre de 2002 à 2020. Jusqu’en 2017 les évaluations ont été réalisées en conduite avec et sans fertilisation. L’abandon de la modalité fertilisation fait suite à une série d’essais qui montrent que la fertilisation n’est pas rentable en Occitanie.

Les variétés ont été évaluées sur leur composantes du rendements mais aussi sur leur profil sanitaire et leur capacité à être concurrentielles vis à vis des adventices. Les variétés ont été évaluées sur 2 années minimum et 3 au maximum.

Le CREABio travaille depuis de nombreuses années sur l’effet des fertilisants organiques du commerce. Les différents essais conduits précédemment ont permis de préciser la dose totale à apporter (comprise entre 80 et 100 unités d’azote/ha selon les reliquats en sortie d’hiver) ; de tester la date d’apport et le fractionnement (meilleur compromis avec un apport unique au stade épi 1 cm) ; et de comparer l’efficacité de différents fertilisants.

Toutefois, malgré une variation interannuelle très importante (de 5% à 45% d’efficacité) l’efficacité des fertilisants restent faible avec une moyenne générale de l’ordre de 26% sur les 5 dernières années (article Alter Agri n°134, nov-déc 2015, pp13-17). Le CREABio avait décidé de tester des moyens permettant d’augmenter l’efficacité des fertilisants. La 1ère hypothèse testée, est que l’enfouissement du fertilisant permettrai d’augmenter son efficacité, c’est l’objet de l’essai mis en place durant cette campagne. Un premier essai avait été mené en 2004 puis reconduit pour une nouvelle série d’essais en 2015. Cet essai a été conduit pour sa dernière année en 2017.

Pendant de nombreuses années, différents fertilisants ont été évalués par le CREABio pour fertiliser le blé tendre d’hiver (derniers essais en 2017). Les résultats de ces essais ont montré un effet de cette fertilisation sur le rendement (non systématique) et sur la teneur en protéines du grain. En revanche, compte tenu du cout des matières fertilisantes, la rentabilité de l’apport n’est pas au rendez vous. En cause, une dépendance du climat pour la minéralisation du produit organique, un effet qui favorise les adventices présentes mais surtout un cout élevé de la fertilisation alors que les CAU montre une efficacité de la fertilisation modérée sur l’alimentation du blé.

La synthèse des essais présentée ici s’arrête en 2012 mais les conclusions sont encore valables mêmes sur les essais menés plus récemment.

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