Centre de Ressources Documentaires Bio Occitanie

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Depuis une dizaine d’années, il est de plus en plus fréquent de voir des troupeaux de moutons pâturer dans les vignes audoises. Andréa Cassagnes, chargée de mission élevage au Biocivam de l’Aude, nous parle du développement de cette pratique, appelée vitipastoralisme, et de ses bénéfices pour les viticulteurs, les éleveurs et la biodiversité.

Le réseau Pâtur’Ajuste a organisé ses 10 ans cet automne avec l’appui local de Bio Ariège Garonne. Ces 10 ans ont eu la forme de trois journées consécutives de transfert et de diffusion de connaissances et de pratiques innovantes à destination des éleveurs et des techniciens qui les accompagnent. Ces journées ont rassemblé 69 éleveur·euse·s ainsi que 25 technicien·ne·s. Plus de 55% des participants sont venus de l’ex région Midi-Pyrénées. Pour les autres, ils ont traversé les quatre coins de la France (Cotentin, Drôme, Finistère, Gard, Isère, Loire, Maine-et-Loire, etc.). Les échanges ont eu lieu en salle et lors de la visite de 4 fermes d’adhérents à Bio Ariège-Garonne.

Cette vidéo reprend un des témoignages du colloque de l’ABC intitulé » L’avenir de l’agriculture est-il dans la polyculture-élevage? » organisé par les Bios du Gers en 2022.

Andréa Cassagnes est animatrice élevage au Biocivam de l’Aude (11). Le projet Sagiterres étudie et accompagne les démarches collectives qui se mettent en place ou sont déjà en fonctionnement sur le thème des complémentarités cultures-élevages dans l’Aude.

Résumé : Le Parc Naturel du Minervois est un exemple en matière de complémentarités entre cultures et élevage. Plusieurs systèmes se côtoient avec des niveaux d’intégration différents. Une coopérative céréalière met en place un système de coopération pour faucher de la luzerne, un GIEE de 4 vignerons et 2 bergers travaillent ensemble pour sécuriser un parcours de pâturage permanent pour le troupeau. La commune de Féline-Minervois est un exemple tout particulier. Depuis plus de 10 ans, l’objectif de la commune est de développer un potentiel nourricier pour sa population. Ils ont commencé par faire un état des lieux de la ressource : foncier disponible (communal et privé) et potentiel fourrager. Ils ont travaillé avec tous les usagers du territoire (habitants, chasseurs, ONF, etc.) pour sécuriser une activité d’élevage sur la commune. Plusieurs éleveurs et troupeaux ont séjourné sur la commune au cours des 10 ans. Ils ont réussi à pérenniser une activité d’élevage pendant tout ce temps malgré les difficultés rencontrées : nombreux usages en cohabitation, absence de subvention pour le projet, pas de modèle standard, manque de connaissances techniques, etc. Aujourd’hui, ils notent cependant tous les bénéfices pour le territoire : meilleure fertilité des sols, diminution de la mécanisation, lien social. La réussite de ce projet tient beaucoup à la motivation et la pérennité des positions des personnes, en particulier le maire de la commune, M. Guy Sabarthes, personnalité clé de la réussite.

Cette vidéo reprend un des témoignages du colloque de l’ABC intitulé » L’avenir de l’agriculture est-il dans la polyculture-élevage? » organisé par les Bios du Gers en 2022.

Felix Noblia a de nombreuses casquettes en tant qu’agriculteur, expérimentateur, maire de sa commune Bergouey-Viellenave (Pyrénées-Atlantiques). Sur sa ferme, il travaille 150 ha de SAU, principalement en prairie pâturées par 60 vaches Angus et Blonde d’Aquitaine selon la méthode du pâturage tournant dynamique. Pour Félix, installé depuis 2010 sur la ferme de son oncle, le dilemme se résume ainsi : « En utilisant des pesticides, on tue des humains ; en travaillant le sol, on tue l’humanité. » Découvrez dans son témoignage comment les complémentarités entre cultures et élevage lui permettent de tendre vers un système en ABC.

Résumé : Quand Félix s’est installé il y a 15 ans au Pays Basque, il y avait déjà un troupeau de Blondes d’Aquitaine qui passaient 6 mois dehors, 6 mois dedans, nourris au maïs ensilage et des « sols défoncés ». Le pH était descendu jusqu’à 4, ils étaient en bout de course. La question s’est donc posée tout de suite à l’installation, comment relancer la vie du sol pour avoir un avenir, une carrière d’agriculteur sur cette exploitation ? Dès 2011 il passe en ACs. Le système fonctionne bien mais en 2016, malgré des doses toujours plus réduites, il en a marre du pulvé et décide de sauter le pas de la bio. C’est aussi le moment où il change le troupeau pour des Angus. Avoir de l’élevage, être en bio, ce sont des atouts pour régénérer ses sols mais encore faut-il bien les gérer. L’enjeu de couverture permanente des sols est essentiel et le surpâturage un risque de désertification important. Il met donc en place un système de pâturage tournant dynamique qui fait toute la différence. Le temps de rotation est de 60 jours et le taux de chargement de 80 UGB/ha, ce qui lui permet de mieux gérer l’herbe, de stocker du carbone, de favoriser les champignons. La diversité, la diversification, c’est ce qui fait la force d’un système en ABC. Cela implique aussi du travail, plus de bras et de cerveaux pour gérer tout ça. Chez Félix, il y a quelques cochons pour valoriser les déchets, ainsi que du maraichage en plus des cultures. La présence de l’élevage autorise beaucoup de flexibilité sur l’atelier grandes cultures. Il fait des associations de blé et féverole et selon la réussite, le climat, le marché, il le donne au troupeau, au sol ou à la coopé. Les charges sont maitrisées, toute la fumure vient de la ferme, les seules charges restantes sont de la mécanisation. En ABC, on reste minimaliste sur le travail du sol. Pas de labour ou d’intervention occasionnant des grosses dépenses. Le temps de travail est aussi optimisé, le troupeau est donc déplacé une fois par jour seulement.

Terr’eau Bio est un programme régional de rencontres professionnelles gratuites pour tous les agriculteurs, sur diverses filières et divers sujets technico-économiques, qui se déroulent principalement sur des fermes bio d’Occitanie.L’Apaba organise ces rencontres sur le département de l’Aveyron. Le 18 Juin 2018, sur le Gaec du Bouviale à Salmiech, a eu lieu une rencontre au sujet des plantes bio-indicatrices et leur intérêt dans la reconnaissance de l’état d’un sol. L’Apaba est l’association de promotion de l’agriculture biologique en Aveyron. Plus d’informations sur https://www.aveyron-bio.fr/

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