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La présentation, fait la synthèse de 5 ans d’expérimentation et de suivi de blé tendre population dans le Gers et les Hautes-Pyrénées. Il s’agit d’un travail qui a été piloté par le GAB 65, le CREABio ainsi que les agriculteurs faisant partie du réseau de suivi. Les résultats présentent autant les aspects agronomiques de la production que les aspects économiques (rentabilité de la fertilisation) ou les aspects de transformation du blé tendre meunier paysan.

Présentation réalisé lors d’un colloque organisé par le GAB 65 en 2014 (AlterAgro). Le but de la présentation était de faire un état des lieux des éléments clefs de décision connus pour piloter les systèmes en AB, que ce soit la rotation, la gestion de l’alimentation azotée des cultures ou la gestion des adventices.

J’ai commencé à convertir mon exploitation en agriculture biologique en 2010. Suite à ce changement, j’ai cherché à reconcevoir mon système de culture en mettant en œuvre
des techniques autres que le désherbage chimique pour la gestion des adventices sur mes parcelles. Au début de ma conversion, je pratiquais le labour et j’apportais des engrais organiques. Au fil des années, j’ai commencé à voir apparaître des problèmes d’érosion de mon sol et de plus en plus d’adventices, en particulier des chardons et des folle-avoine.
J’ai alors réfléchis à un autre système de rotation.

Mes objectifs sont de maintenir mon système à un bas niveau d’intrant, sans fertilisation ni élevage et de tendre le plus possible vers un système de culture conduit en agriculture biologique de conservation. Aujourd’hui à l’échelle du système, cela se traduit par une couverture maximale des sols par les espèces et engrais verts les plus judicieux et un travail superficiel des sols. Le fait de mettre en place ce type de système bas intrant permet également de réduire le développement des adventices estivales dans mes parcelles.

En route vers l’ABC (Agriculture Biologique de Conservation)…

Le groupe des Bios du Gers connait un nouveau souffle depuis 2021 avec le renouvellement de ses membres suite à plusieurs départ à la retraite des pionniers. Le nouveau groupe est bien équilibré avec des nouveaux installés, des nouveaux bios et des agriculteurs ayant un recul de plus de 20 ans en AB (4 pionniers). Parmi les nouveaux bios, certains ont une solide expérience sur les couverts végétaux ou les biostimulants en agriculture conventionnelle qui intéresse les autres tandis que les anciens bios peuvent partager des itinéraires éprouvés en AB. Les contextes pédoclimatiques du groupe sont variés (plaines boulbènes irriguée, coteaux argilo-calcaires en sec, parfois sur une même exploitation). Si les solutions apportées sont différentes, tous ont un objectif commun: améliorer la fertilité de leur sol avec des systèmes bas intrants, et ce notamment par la mise en place de pratiques dites de l’A.B.C. Les agriculteurs s’intéressent notamment aux techniques sans labour (TCS), couverture maximale des sols, amélioration de la fertilité des sols et de la diversité cultivée. Le principal enjeu est notamment a mise en place de références sur la gestion mécanique des couverts végétaux en AB sans labour et sur les rotations en systèmes bas intrants.

La punaise verte, Nezara viridula, cause d’importants dégâts sur plusieurs cultures estivales: aubergines, tomates, poivrons, etc. Les producteurs d’aubergines sont particulièrement impactés car cette punaise pique les boutons floraux et les apex, ce qui impacte très négativement le rendement.

En AB, les solutions disponibles sont limitées: les filets insect-proof semblent bien fonctionner mais représentent un investissement conséquent et les traitements insecticides ne sont pas homologués contre les punaises.

La lutte biologique grâce à des parasitoïdes oophages semble prometteuse mais cette technique est très coûteuse à mettre en œuvre et les taux de parasitisme sont souvent décevants. Plusieurs études ont montré que les plantes relais, en fournissant un habitat et des ressources aux parasitoïdes, permettent d’augmenter significativement la durée de vie de ces auxiliaires et l’efficacité de parasitisme.

Nous avons étudié l’effet de plantes relais (sarrasin) sur l’efficacité de la lutte biologique et les résultats sont prometteurs…